L’Association Rares Talents
Créé en 2008 par le regretté Hilaire Penda, l’association des Rares Talents réunit des artistes de diverses disciplines et professionnels de la culture dans le but de promouvoir des talents inédits.
La démarche de l’association repose sur la volonté de favoriser la rencontre et la création musicale ouvertes à toutes les cultures et générations.
Depuis sa disparition, un nouveau collectif d’artistes et de professionnels est venu rejoindre la structure pour poursuivre les différents projets et se focaliser essentiellement sur la programmation d’un festival annuel dans la ville de Montreuil ainsi que quelques créations, tout en prolongeant l’engagement, l’esprit et la vision artistique du fondateur.
Les Warm Up Shows
Les Créations
Le Festival
Aux côtés des artistes, ce sont aussi des compétences qui convergent autour du FESTIVAL RARES TALENTS : communicants, administrateurs, producteurs, artistes, etc. Tous sont animés par le même amour de la musique et l’envie d’allier mélomanie et engagement.
Bureau de l’Association
Président Jérôme PAUL-HAZARD
Trésorière Caroline SAMANDOULOUGOU
Secrétaire général Kristo NUMPUBY
L ́Équipe
Caroline SAMANDOULOUGOU, Charlélie MARANGÉ, Henri LAURENCE,
Dounia KARIM, Martin MEISSONNIER, Julia SARR, Assane NDOYE, Jérôme PAUL-HAZARD, Valérie GUNTHER, Assane NDOYE, Dany KRIVOKUCA
Kristo NUMPUBY, Anne-Lise BENHAMMADI, Laurence HAZIZA.
Administration coordination@rarestalents.com
Hilaire Penda, activateur de rencontres
Bassiste virtuose, auteur, compositeur, Hilaire s’est révélé au fil des années, un créateur populaire, un homme d’échanges et un extraordinaire médiateur culturel.
Figure incontournable de la scène musicale afro-parisienne, il fût un incroyable dénicheur de talents rares et ardent défenseur des musiques d’Afrique qu’il aimait perpétuellement réinventer.
Initiateur et président du Centre des Cultures d’Afrique depuis 2015, il souhaitait ardemment que ce lieu devienne une véritable fabrique de citoyenneté par le biais de la culture et rendre concrète cette philosophie du vivre ensemble qui nous tient tant à cœur.
Avec sa disparition prématurée, nous perdons un compagnon de route et de militance, un formidable acteur culturel, un musicien hors pair, un artiste engagé et un homme d’une grande générosité.
Le square Hilaire Hega Penda
L’ancien square de l’Amitié situé à l’angle des rues de Paris et de la Révolution à Montreuil a pris le nom d’Hilaire Hega Penda le 14 septembre 2019.
L’artiste s’était installé début des années 2000 dans la ville-monde, où il disait avoir l’impression d’y retrouver un bout de son Afrique.
Il y avait créé l’association des Rares Talents puis développé le festival du même nom, et était particulièrement investi comme activiste culturel depuis une dizaine d’années.
C’est donc tout naturellement, pour honorer son engagement, son travail et sa mémoire, que la municipalité reconnaissante a décidé d’attribuer son nom au square.
Hilaire Penda provient du formidable vivier de bassistes que constitue le Cameroun. Quand on l’écoute, on voyage à travers la surprenante diversité du pays. On perçoit quelque chose de la multiplicité des peuples, des langues (environ 280 ! ), des pratiques culturelles. Il a hérité d’un génie créateur populaire qui, au Cameroun, intègre les influences extérieures (du reste du continent, des Caraïbes, d’Amérique…), articule ingénieusement folklores et expérimentations, forgeant ainsi une musique tradi-moderne unique en son genre. Hilaire puise aux ressources polyphoniques (que perpétuent notamment les Pygmées, bien que menacés) et, naturellement, au foisonnant fonds rythmique : le makossa, le mangambeu propre aux Bamiléké, le trépidant bikoutsi qui, jadis, encourageait les guerriers Béti avant le combat. Il adapte l’assiko (cher aux Bassa), qui emploie des guitares et, par un savant art du détournement, des bouteilles de bière en guise de percussions…Sa musique semble refléter la luxuriance des paysages camerounais, comme si ses arrangements empruntaient à la densité des futaies équatoriales ou, au contraire, se faisaient plus dépouillés à l’image de la savane, mettant alors en valeur la puissance contenue de notes méticuleusement choisies. Ici, son phrasé adopte la fluidité paisible des lagunes. Ailleurs, tandis que l’enfant du pays aux nombreux volcans laboure sa basse, la fulgurance de son groove emporte le public dans la danse.
L’as de la basse développe un style profondément personnel, éclectique, mêlant sa sève (pan)africaine à des essences jazz, funk, pop, rock. Rien d’étonnant, donc, que sa griffe soit sollicitée par des artistes des quatre coins du monde.
Fara C. et Jazz Magazine